Chers collègues,
Malgré une contestation très marquée des salariés HELPLINE à travers la France cet été, et la « méthode » illégale employée, la Direction HELPLINE a choisi de passer en force et d’imposer aux salariés ce qui n’était qu’un « protocole d’accord de sortie de crise », pour tenter de l’élever pompeusement au titre d’accord d’entreprise sur les primes.
Outre le mépris affiché pour la mobilisation des salariés qui pourtant n’a pas faibli, la Direction s’évertue à expliquer et expliquer encore les illusoires avantages de ce prétendu accord qu’elle avait convenu avec la CFDT et la CFE-CGC le 29 juin dernier. Probablement persuadée qu’après les vacances plus personne ne s’intéresserait au sujet, la Direction reste dans un silence de plomb, aussi nous devons nous rappeler à son bon souvenir …
A en croire la communication massive de la Direction adressée le 16 juillet dernier à tous les salariés de l’Entreprise, l’objectif serait de « Simplifier les règles, sécuriser le pouvoir d’achat, assouplir le dispositif existant ».
Nous allons donc faire la lumière sur ces arguments …
-Simplifier les règles : Force est de constater que la simplification est réelle. Oui mais pour qui ? Porter la période d’appréciation des absences de 1 à 6 mois, simplifiera certes le travail des préposées à la paye, mais pour le salarié cette mesure augmente très fortement les probabilités de minoration de la prime, voire sa nullité !
L’honnêteté nous oblige à reconnaitre qu’une absence de 15 jours sur 6 mois simplifie grandement le calcul puisque la prime sera de … 0 euros, et ce, quoique vous ayez fourni durant la centaine de jours où vous avez travaillé ! Reste qu’il est beaucoup moins simplifié de comprendre pourquoi une absence de 14 jours vous octroie, elle, une prime de 320 euros ! La simplification serait donc de dire qu’à un jour près vous passez quasiment de 25% de prime à … rien du tout !
Toujours dans le souci de la simplification qui anime la démarche de notre DRH, la prime est dorénavant semestrielle, mais versée par avance mensuelle, elle devra donc être remboursée, totalement ou partiellement , en cas d’absence ou en cas de départ durant la période de référence, étant rappelé que l’article 4 du pseudo accord prévoit « Pour être éligible, le salarié bénéficiaire doit également être toujours présent dans les effectifs de l’entreprise, à la date d’exigibilité fixée au premier jour du mois concerné par le versement de la prime », et c’est probablement dans ce même esprit de « simplification » que le DRH compte opérer par retenue sur salaire ou sur le solde de tout compte, le remboursement (total ou en partiel) de votre prime en cas de trop-perçu, ce qui est d’ailleurs discutable d’un point vue légal …
-Sécuriser le pouvoir d’achat : Nous ne voyons pas quelle « sécurité » il y a pour un salarié à devoir pâtir des conséquences d’une absence durant 6 mois consécutifs ! Nous attendons que la Direction nous explique cet argument ! S’il est issu de l’intégration de 40 euros au salaire brut, nous rappelons que, d’une part cette augmentation n’est probablement qu’une anticipation des augmentations de minima de la grille de SYNTEC, et que couplé aux nouvelles primes, le montant reste souvent inférieur à ce qu’il pouvait être au préalable ! Rappelons aussi que cet argument ne peut tenir que pour les salariés qui auront connu l’ancien système de prime et pas pour ceux qui auront intégré l’entreprise depuis le 1er juillet 2015, car bien entendu, leur salaire de départ ne sera pas augmenté de 40 euros par rapport à ce qu’il aurait été au mois de juin. Ce fait conjugué au turn-over très élevé (près de 30%) chez les bénéficiaires de l’augmentation de 40 euros, est certain que le pouvoir d’achat de l’actionnaire sera très largement sécurisé !
Ce n’est donc pas le pouvoir d’achat des salariés qui est « sécurisé » mais bel et bien une économie drastique de la masse salariale qui est mise en œuvre ! On pourrait presque se consoler en se disant que la participation aux résultats sera meilleure et compensera le manque à gagner, mais bizarrement le montant de cette dernière a chuté de -70% en 2 ans, et cette tendance baissière n’est pas prête de s’arrêter tant qu’une partie de la marge bénéficiaire sera localisée dans les filiales étrangères (Tunisie et Roumanie) !
-Assouplissement du dispositif existant : Nous notons qu’il est dû, comme le DRH a fini par le reconnaitre, à une évolution du Droit (principe de non-discrimination pour les femmes en congés de maternité, AT…), qui ne date pourtant pas d’hier, et qu’il n’est nullement le fruit de la négociation (si négociation il y a eu…) et surtout qu’il a quand même fallu passer par la pression des salariés grévistes pour se conformer à cette « évolution » du droit qui date au moins de 2013 …
Au final, un système très illisible où personne ne comprend rien, si ce n’est que les absences sont toujours et plus longuement sanctionnées ! (voir tableau comparatif sur notre site web www.cgthelpline.fr).
Ce système, en plus d’être injuste économiquement, est contraire au principe de la prévention de la santé au travail en ce qu’il dissuade les arrêts maladies.
Nous laissons donc aux organisations syndicales ayant cautionnées, la responsabilité pleine et entière de cette baisse de pouvoir d’achat, consistant à faire reculer les droits des salariés HELPLINE.
La CGT continue de dénoncer ce protocole d’accord de régression sociale et met donc en demeure la Direction de rouvrir urgemment de réelles négociations sur ce sujet important, afin qu’elle puisse démontrer ainsi sa réelle volonté de prendre en compte le malaise de ses salariés lésés. Les organisations syndicales qui prendraient aujourd’hui conscience de la manipulation dont elles ont fait l’objet, seront également les bienvenues pour exiger la reprise immédiate des négociations dans lesquelles nous devrons intégrer maintenant la compensation des jours de grève !
Dans cette attente, et puisque c’est visiblement le seul moyen d’engager un dialogue un tant soit peu « social » chez HELPLINE, la CGT appelle les salariés à reprendre les grèves et débrayages reconductibles à compter du jeudi 1er octobre 2015 !
A cet effet, nous demandons à l’ensemble des salariés de débrayer le jeudi 1er octobre entre 12H00 et 14h00 et participer massivement aux assemblées générales de salariés qui auront lieu ce jour en bas des immeubles HELPLINE.
Nous comptons sur vous pour relayer au maximum cet appel à la grève auprès des collègues en clientèle, que nous n’arrivons pas toujours à toucher, car la Direction nous interdit de communiquer avec eux par mail professionnel ou par courrier.
Bien sûr, vos Délégués syndicaux CGT restent à votre disposition en cas de besoin.
VOTRE MOBILISATION EST NÉCESSAIRE 1erOCTOBREPROCHAINPOUR MARQUER VOTRE REFUS D’ÊTRE PRIS POUR DES IMBÉCILEMENT DÉFENDRE VOTRE POUVOIR D’ACHAT EN BAISSE RÉGULIÈRE D’ANNÉES EN ANNÉES CONTRAIREMENT A CELUI DE NOTRE ACTIONNAIRE PRINCIPAL !