La réunion du Comité d’entreprise qui s’est déroulé le jeudi 9 juillet. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour, le plus important étant la consultation portant sur le nouveau dispositif de prime. Ce point a été, pour nous, l’occasion de mettre chacun face à ses responsabilités.
Nous avons dès lors tenus à dénoncer, malgré l’opposition très énergique du DRH, appuyé par les membres de la CFE-CGC, les conditions (douteuses) dans lesquelles ce projet d’accord est soumis à l’avis du Comité d’entreprise.
Aussi, nous avons rappelés que les prétendues négociations s’étaient déroulées dans un climat pesant de déloyauté et de manœuvres trompeuses qui ont au final eu pour seul résultat probant : une grève massive des salariés, grève qui aurait pourtant pu être évitée sans l’entêtement et les basses manœuvres de la Direction.
C’est donc dans ce contexte que la Direction HELPLINE, pour blanchir son accord litigieux du 29 juin, a cru bon de présenter à la consultation du Comité d’entreprise ce projet d’accord, lequel n’est en réalité qu’une copie quasi-identique du «Protocole de sortie de crise» signé le 29 juin, en catimini, entre la Direction et la CFE-CGC et un Délégué syndical CFDT dont l’objectif fut de faire croire à la veille de la grève du 30 juin qu’un accord avait été trouvé. En vain.
Rappelons également, que le Comité d’entreprise est consulté la veille pour lendemain, c’est-à-dire en violation manifeste des lois de la République. En effet, l’article L2323-3 du Code du travail dispose, entre autres que «les délais [de consultation], qui ne peuvent être inférieurs à quinze jours, doivent permettre au comité d’entreprise d’exercer utilement sa compétence, en fonction de la nature et de l’importance des questions qui lui sont soumises et, le cas échéant, de l’information et de la consultation du ou des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail »
C’est ainsi que le Comité d’entreprise en vertu de l’article susvisé a différé son avis, lequel devra intervenir le 23 juillet, afin qu’il ait le temps de rendre un avis éclairé.
S’il est vrai que les congés de maternité, de paternité, d’accident de travail et de maladies professionnelles ont été exclus désormais du texte, il n’en reste pas moins vrai que le compte n’y est pas encore et que les prétendues avancées présentées en fanfare par la Direction et la CFE-CGC : sont une prime initiale de 1360€ qui se réduit à 888€.
Bien entendu, la Direction et la CFE-CGC objectent que la différence sera intégrée dans les salariés. Mais ils oublient opportunément de rappeler que cette intégration ne concernera que salariés actuels et surtout que compte tenu du turn over très élevé chez la population technicienne, cette intégration constituerait à court terme une économie substantielle au détriment du pouvoir d’achat des salariés.
A ce stade, à en croire la déclaration de la CFDT lors de cette réunion du Comité d’entreprise qui il ne signerait pas ce projet d’accord. Nous sommes donc en présence d’un accord rejeté par deux syndicats, et pas les moindres (CGT+CFDT plus de 70% des suffrages des salariés) et surtout les plus représentatifs chez la population technicienne, contrairement à la CFE-CGC.
Dès lors, la CGT soucieuse de rester dans son rôle (la défense des intérêts des salariés) ne saurait cautionner par sa signature cette mascarade de négociation.
Aussi, nous considérons qu’il y a lieu de maintenir l’appel à la grève et aux débrayages.
Enfin, à toutes fins utiles vous trouverez ci-dessous les différents textes qui retracent les évolutions de ce dispositif de prime depuis 2013, afin de vous permettre notamment de faire votre propre opinion.
Accord relatif au dispositif de prime -signée en 2013 par la CFDT,la CFE-CGC et la CGT