Comme vous le savez, la Direction HELPLINE a invité ce matin, les organisations syndicales à un « point de situation » visant à « instaurer un meilleur climat d’écoute réciproque ». Outre la qualité de reconnaître que le climat d’écoute n’avait probablement pas été à son apogée jusqu’alors (ce qui est le moindre des constats lorsque ce point intervient au 4ème jour de grève), la recherche de solutions issue de la forte mobilisation que vous témoignez nous a incité à répondre favorablement à cette invitation.
Cette réunion où les débats ont été vifs, a permis aux organisations syndicales signataires d’affirmer qu’elles n’avaient en aucun cas ratifié un accord sur les primes, mais seulement un protocole de sortie de crise, ce qui démontre comme nous vous l’avions annoncé que certaines communications managériales lancées Lundi soir étaient parfaitement erronées dans leur interprétation et dans la portée donnée à ce document, dont la légalité même est sujette à caution puisque ratifié dans le cadre de négociations séparées, interdites par la loi.
Ces problématiques de contexte ont été posées au cours de vifs échanges avec la Direction, qui dit également ne pas avoir eu connaissance des approximations de communication relayées en direction des équipes, ni même des discours tendant à évoquer « le risque de fermeture de l’établissement d’Angers suite à la grève » (sic !), a d’ailleurs profité de l’occasion pour démentir formellement un risque d’une telle nature, sans pour autant souhaiter publier d’écrits pour contrer cette « rumeur infondée ».
Suite à la reprise de ces éléments de contexte, la Direction a indiqué qu’elle adresserait une invitation à l’ensemble des organisations représentatives, afin de traduire les termes du protocole litigieux du 29 juin en un accord d’entreprise (avec la possibilité d’y apporter des amendements) afin qu’il y soit soumis à la consultation du Comité d’entreprise prévu le 9 juillet, ce qui reviendrait à « blanchir » le document litigieux !
La CGT a confirmée pour sa part qu’elle accepte le principe de la négociation sur le document litigieux comme base de travail à condition :
- de pérenniser l’ancien dispositif jusqu’en septembre, de sorte à pouvoir négocier en toute sérénité ce que à l’évidence le délai préfixé au 9 juillet par la Direction ne permet pas ;
- d’expurger le document litigieux de toute disposition discriminatoire ;
- d’assurer au minimum le pouvoir d’achat des salariés y compris les futurs salariés;
- compenser tout ou partie des jours de grève.
Sans dire si ces points pouvaient être négociés, la Direction a indiqué qu’elle enverra aux organisations syndicales une convocation pour se réunir la semaine prochaine.
Quant à la CFE-CGC elle a refusé très énergiquement son opposition à un éventuel moratoire, considérant qu’une telle décision reviendrait à la discréditer.
La CFDT quant à elle s’est montrée plutôt favorable à nos propositions.
Nous vous tiendrons rapidement informés des développements à venir, et pour vous consulter sur les évolutions possibles à intégrer au projet d’accord.