La politique de HELPLINE en matière de rémunération et d’évolution de carrière, est perçue par la majorité des salariés comme incompréhensible, opaque, voire alambiquée dans certaines circonstances. Pour illustrer cette perception, nous prenons quelques exemples fréquemment rencontrés, tels que la différence de salaire « légitimée » artificiellement par le statut de Technicien service desk et Agent de service desk alors que très souvent les salariés concernés par ces statuts travaillent dans des conditions rigoureusement identiques et fournissent le même travail. Il y a aussi l’exemple des salariés occupant des fonctions sans qu’ils bénéficient du statut et de la rémunération associée, et sans que cela aboutisse un jour sur une vraie évolution, ou encore l’intégration de la prime de vacances dans le salaire en guise d’augmentation de salaire…
Parallèlement à ce constat, l’Entreprise HELPLINE a enregistré ces dix dernières années des performances économiques exceptionnelles : un rythme de croissance d’au moins 5% et autant en résultat net, un taux d’activité de plus de 97%. HELPLINE c’est aussi des aides publiques de l’Etat de 1,5 M€ en 2013 et 2,3 M€ au titre du CICE qui s’ajoutent à 2 M€ environ d’allégement de cotisations annuelles au titre de la Loi Fillon. Toutes ces aides ont été rendues possibles par la quasi-smicardisation des salaires, particulièrement ceux pratiqués en province.
Pour autant, HELPLINE continue sa politique de réduction des coûts salariaux par l’investissement dans la création des centres de services en régions ou dans les pays à bas coûts, mais aussi par l’intensification du travail, le maintien du taux de turn-over aux alentours de 30% ou encore l’érosion des montants des primes et la chute vertigineuse de la participation de 70% en l’espace de deux ans (chute due notamment à l’augmentation incessantes des capitaux propres et la localisation des profits à l’étranger).
C’est dans ce contexte que ce cycle de négociation dit « NAO » s’ouvre, et dont nous espérons cette fois-ci qu’il ne soit pas que « formel et rituel » pour répondre à l’obligation légale de négocier sans aboutir à des avancées pour les salariés.
En tout état de cause, la CGT tient à rappeler que l’individualisation des salaires ne saurait être un moyen de déroger au principe majeur « à travail égal, salaire égal » et encore moins un moyen de maintenir les salaires au plus bas. A cet égard, une discussion sur l’objectivité et la traçabilité des critères de différenciation doit être sérieusement engagée, d’une part. Et d’autre part, une revue des augmentations permettant d’identifier « les laissés pour compte » qui n’ont pas bénéficié d’augmentation depuis ces 3 dernières années (hors intégration de primes vacances et les 40€ issus de l’ancienne prime) devra être envisagée.
Par ailleurs, la CGT compte enfin obtenir à l’occasion de cette négociation une réponse claire et définitive quant à l’existence ou pas d’une grille des rémunérations pratiquées dans l’Entreprise (hors grille « SYNTEC »).
Fusionner l’ensemble des primes en 13ème mois :
La CGT propose de regrouper l’ensemble des primes (exceptées les primes vacances et de sujétions), pour les intégrer dans une seule et unique prime équivalente à un treizième mois qui bénéficiera donc à l’ensemble des salariés de l’Entreprise, quelles que soient leurs filières métier y compris ceux des services fonctionnels (Comptabilité, RH, DIT etc). Ce dispositif s’appliquerait, de plus, sans distinction des catégories socio-professionnelles, qu’il s’agisse de contrats en CDI ou en CDD.
Le bénéfice de cette prime sera révisé en fonction de la durée de présence dans l’entreprise à la règle du prorata temporis, et ne sera donc subordonnée à aucune condition d’ancienneté.
Toutefois, en ce qui concerne les salariés dont le contrat de travail prévoit une partie variable, ce dispositif leur garantira le versement de l’équivalent d’un treizième mois, pris sur ladite part variable, ou le cas échéant en complément de celle-ci.
Un dispositif 1% logement ouvert à location :
Enfin, la CGT s’étonne que HELPLINE soit l’une des rares Entreprises de cette taille, si ce n’est la seule, à ne pas proposer de service 1% logement en location à ses salariés, alors que l’accès au logement social pour la salariés modestes, comme c’est le cas de la grande majorité de nos salariés, est un moyen de leur redonner du pouvoir d’achat. Pour la CGT le dispositif de 1% logement doit donc être étendu à la location et non pas exclusivement à l’achat que seule une petite partie des salariés peuvent envisager du fait de leur faible rémunération.