Comme vous le savez une rencontre a eu lieu cet après-midi entre syndicats (CFE-CGC,CFDT et CGT) avec la Direction de HELPLINE. Rappelons que cette rencontre intervient dans un contexte de conflit social et de tension (9ème jour de grève) sur le sujet des primes.
Pour mémoire, l’objectif affiché de cette rencontre est de poursuivre le dialogue avec les syndicats afin de parvenir à un accord. Il en ressort que la Direction dès le début de cette rencontre a rappelé qu’elle était disposé à réajuster « à la marge », les dispositions contenues dans le document signé le 29 juin (en catimini avec la Direction et la CFDT et la CFE-CGC).
Dans ce cadre, la CFE-CGC a reconnu que ledit document, intitulé « Protocole de sortie de crise » était partiellement discriminatoire, en ce qui concerne les bénéficiaires se trouvant en congés de maternité, paternité ainsi qu’en accidents de travail et maladie professionnelle. Mais qu’elle excluait toute éventualité d’un moratoire ou de travailler sur d’autres propositions que celles du 29 juin !
La CFDT quant à elle, reconnu à son tour la nécessité d’abroger ces dispositions discriminatoires et a appelé à maintenir l’ancien système des primes pendant toute la période estivale de sorte à ce que les négociations se déroulent dans la sérénité.
En ce qui concerne la CGT, nous nous sommes réjouis que les signataires du texte (illégitime et frauduleux) reconnaissent enfin, le caractère discriminatoire de ces dispositions que nous avons continuellement dénoncé. Par ailleurs, la CGT a confirmé la nécessité d’un moratoire pendant la période de l’été, afin d’engager un nouveau cycle de négociations, sereines et apaisées. Cycle pendant lequel la revendication d’un 13ème mois devra être prise en compte.
Bien que la Direction a finalement accepté de reconnaitre le caractère discriminatoire des mesures qu’elle n’a cessé de préconiser jusqu’à lors. Il n’en demeure pas moins que nous sommes une nouvelle fois obligé de constater que la Direction est restée sourde à l’ensemble des propositions portées par la CGT depuis trois ans y compris la simple demande d’un moratoire pour la période estivale. Hélas, elle a préféré continuer à s’entêter à maintenir absolument son texte illégitime.
Ceci nous amène à penser que la rencontre d’aujourd’hui n’avait à l’évidence pour objet que de légitimer les turpitudes de la CFE-CGC et d’un Délégués syndical de la CFDT, lesquels avaient signés le prétendu « protocole de sortie de crise » en violation des règles légales de la négociation collective, sans parler des règles de loyautés. D’ailleurs, à cet égard la Direction prévoit d’ors et déjà de soumettre ce prétendu accord à la consultation du Comité d’entreprise qui se tiendra demain, sans doute toujours dans l’espoir de blanchir cet accord frauduleux.
Au final, la CFDT et la CGT ont annoncé qu’elles ne cautionneraient par cette manœuvre –frauduleuse- par leurs signatures et appellent les éventuelles signataires à en tirer toutes les conséquences.
Dès lors, la CGT maintient, plus que jamais, son appel à poursuivre les arrêts de travail et les débrayages et rappelle que c’est la mobilisation de tous qui infléchira la position de la Direction.
Enfin, nous reviendrons vers vous très prochainement pour faire le point sur l’évolution de la situation.
Amicalement.
Vos Délégués syndicaux CGT