Bonne année 2015… Liberté, Egalité, Fraternité

Chers Collègues,

L’année 2015 commence dans le contexte tragique que nous avons connu au niveau sociétal. Pour autant il y a de bonnes perspectives pour cette nouvelle année. D’une part parce que la liberté d’expression et d’opinion s’est réaffirmée comme un droit majeur devant s’appliquer à tous, alors qu’il est régulièrement réprimandé dans le contexte professionnel, mais aussi parce que les résultats économiques de l’entreprise, contrairement à ce que l’on veut vous faire croire, sont particulièrement bons !

Nous savons qu’à cet instant, beaucoup d’entre vous vont encore estimer que « La CGT raconte n’importe quoi », ou qu’elle est dans une rhétorique partisane. Et pourtant…

Dans le cadre de ses prérogatives économiques, le Comité d’Entreprise a mandaté un cabinet d’experts comptables afin qu’il étudie la réalité économique de HELPLINE au vu du bilan 2013. Dans son rapport l’expert-comptable confirme certes un tassement des activités historiques de l’Enterprise (Assistance Technique, Infogérance) au profit de l’activité Projets qui se développe fortement en 2013. Si la profitabilité économique d’exploitation a marqué le pas en 2011 et 2012, la rentabilité nette a retrouvé son niveau de 2011. Ajoutons à cela que l’entreprise ne souffre d’aucun endettement et que la trésorerie est supérieure à 23,7 millions d’euros à fin 2013. Au final, l’expert-comptable relève : « Une situation financière qui ne souffre d’aucune inquiétude » !

Curieusement, cette analyse ne colle pas du tout avec le discours anxiogène tenu par la Direction en 2014.

Beaucoup d’entre vous se sont au contraire entendus dire que, compte tenu des résultats ils devraient différer leurs espoirs de revalorisation salariale à plus tard, ils ont également constaté une fois encore que les « enveloppes » leur permettant de récompenser et motiver leurs employés, ne faisaient en fait que créer la discorde et la frustration au sein des équipes tant leur montant est marginal. Ajoutons également que le montant alloué aux salariés au titre de la participation est en baisse quasi constante depuis plusieurs années, plus souvent par un jeu d’écritures comptables que par la réalité des résultats !

Nous constatons également que les dix plus hautes rémunérations sont en 2013 plus élevées qu’en 2011, ce qui est le cas de très peu d’entre vous !

MAIS ALORS OU VA L’ARGENT ?

La question mérite en effet d’être posée… Bien que l’expert-comptable n’ait pas encore obtenu toutes les réponses de la Direction à ses questions, il pointe notamment l’augmentation permanente du recours à la sous-traitance (+31% entre 2011 et 2013). Il est d’ailleurs intéressant de constater que NEURONES est le principal « fournisseur » de cette prestation. Mais à quel prix ?

HELPLINE, a la plus forte contribution en volume de chiffre d’affaires, de résultat opérationnel et de résultat net pour le Groupe Neurones. Il semble hélas que cette position de leader dans le groupe lui vaille d’être aussi la plus « ponctionnée »  par le groupe (qui ne demande officiellement aucun dividende ) sur des résultats qui bénéficient principalement aux actionnaires dont le bénéfice net par action a augmenté de … 24% !

On peut aussi ajouter que les investissements de HELPLINE à l’étranger, financent la création de filiales dont les résultats ne rentrent pas dans son bilan (MAIS dans celui du Groupe), alors qu’ils commencent à impacter négativement l’emploi en France, et vaudront bientôt au support ACCOR d’Ivry-sur-Seine d’être totalement délocalisé !

De là à penser que HELPLINE est la « vache à lait » du Groupe Neurones, il n’y a qu’un pas….

ET CE N’EST PAS FINI …

Non content de capter l’essentiel de la valeur produite par les salariés de HELPLINE, le groupe NEURONES tente actuellement de faire financer par ceux-ci une augmentation des frais de santé et de prévoyance. En effet, vous ne le savez peut-être pas encore, mais en présentant au Comité d’Entreprise un rapport incomplet et rempli d’incohérences dans les chiffres présentés, (Nous sommes toujours en attente de la version corrigée…), le groupe envisage d’augmenter la contribution individuelle des salariés, tout en baissant les garanties allouées à ces derniers !

Pour faire passer la pilule, le groupe explique son choix comme inévitable et s’appuie sur la tendance constatée au 1er semestre 2014 qui fait état d’une augmentation des frais de santé de l’ordre de 9%. Outre que ce résultat n’est que partiel et peut en partie s’expliquer par la mise en place du tiers-payant, il semble que le même type de « dérapage » n’ait pas engagé la même réflexion du côté de Neurones-IT dont le régime est tout aussi déficitaire à hauteur de 30%, et ce depuis plusieurs années !

Une fois encore le groupe est-il en train de s’appuyer sur sa seule filiale HELPLINE pour lui faire supporter le coût de ses autres filiales dans un régime de santé et de prévoyance qu’elle a elle-même et unilatéralement choisi ? Nous sommes en droit de nous poser la question et avons donc mandaté un expert pour veiller à l’intérêt des salariés HELPLINE.

Malheureusement, les recours et études complémentaires pour avoir un avis éclairé décalent d’autant la prise de décision sur ce sujet important, dont nous ne saurons porter la seule responsabilité puisque la Direction ne nous aide pas à y voir plus clair…Malgré un contexte concurrentiel fort et la tendance à la vampirisation de ses résultats par le Groupe NEURONES, la situation financière de HELPLINE est parfaitement saine, et sa pérennité sur le marché n’est pas discutable. Nous regrettons cependant que les fruits de cette réussite bénéficient principalement aux actionnaires, et trop peu aux salariés qui voient leurs salaires stagner, leurs moyens de manager diminuer, et leurs équipes se renouveler sans cesse du fait d’un mécontentement global, et de perspectives d’évolution quasi nulles.

Les cadres sont particulièrement bien placés pour constater une tension dans les relations avec leurs équipes, ils savent que la pression sur les résultats est permanente alors que dans le même temps les moyens mis à leur disposition restent dignes d’une PME, sous prétexte que « ça coûte cher »… Beaucoup sont également conscients des risques que représente l’internationalisation de HELPLINE via ses filiales tunisiennes et roumaines qui n’ont pas été sans conséquences sociales sur des comptes tels que Saint-Gobain ou aujourd’hui ACCOR, clients pourtant historique de l’entreprise…

Nous invitons donc les salariés cadres qui ont leur rôle à jouer et leur « liberté d’expression et d’opinion » à faire valoir dans l’entreprise comme dans la rue, à dire tout haut ce que beaucoup d’entre eux pensent tout bas, et à poser à la Direction les bonnes questions, en ayant toujours à l’esprit que l’entreprise HELPLINE n’est pas aussi miséreuse que les moyens qui leur sont donnés pour réaliser leurs missions avec des objectifs toujours exponentiels !

BONNE ANNEE DE REFLEXION ET D’ACTION !

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